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I Have No Mouth, and I Must Scream: le bâillon fort

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Jeu PC | Aventure | Edité par Cyberdreams | Sorti en Octobre 1995
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Les OVNIs, ça n’existe pas que dans X-Files et autres thèses, mais aussi dans les jeux vidéo, et notamment dans les point & click. Un exemple? I Have no Mouth and I Must Scream y a une place de choix, car en effet c'est une espèce rare du genre...

TLDR

FUN
Dystopie animée
JOUABILITÉ
Sans surprises
TECHNIQUE
Dark mais joli
NOSTALGIE
Intéressant
Sorti tout droit d’une dystopie éponyme, née de l’esprit farfelu d’Harlan Ellison, la nouvelle IHNMIMS est publiée en mars 1967 dans le magazine de SF «IF». Et c’est en 1995 qu’il a décidé de l’adapter en jeu vidéo et d’en co-écrire une grande partie du scénario et des dialogues. Bref le genre de grand malade tel qu’on les aime.

Mouth mouth

Et si on jouait à colin-maillard?
C’est l’histoire d’un ordinateur, qui décide d’exterminer tous les êtres humains suite à la frustration de se sentir «limité» techniquement parlant. Mais de l'Humain, il garde 5 âmes sous la main, une femme, et quatre hommes évoluant chacun dans un univers différent. Et ils doivent lui servir... D’amusement. Oui, l’Allied Mastercomputer, répondant sous le doux nom d’A.M., a détruit ces gens, tant physiquement que psychologiquement.

Par exemple, Gorrister (l’un des cinq protagonistes) était autrefois quelqu’un de pacifiste et d’utopiste, et devient apathique et indifférent au monde qui l’entoure, et donc A.M. joue de cette faiblesse contre lui. Pour résumer, lui faire vivre ses pires cauchemars… En vrai. Et c’est à peu près comme ça pour les autres, donc vous voyez le tableau. À peu près comme ça, oui à peu près. Car chaque personnage dispose de sa personnalité et de ses faiblesses. Ellen, la seule fille du groupe, déteste la couleur jaune, il faudra donc y prendre compte lorsqu’on l’incarnera, donc je lui déconseille de regarder les Simpson.Le jeu peut se finir différemment selon votre parcours dans l’aventure Ted est un parano et a accessoirement une case en moins. Benny a été transformé par A.M., en être souffrant d’immunodéficience, et ne peux plus marcher normalement. Le principal intérêt de l’intrigue, outre le fait d’en apprendre un peu sur soi et de découvrir certaines vérités ou sentiments enfouis, c’est de réussir à détruire ce méchant ordinateur (non Jivé, pas celui dont Dorothée a consacré une chanson), et cela selon vos actions dans le jeu.

A.M. ton univers impitoyable (air connu)

Qui se dévoue pour souffrir le premier?
Parallèlement à d’autres jeux du genre, IHNMIMS peut finir différemment suivant votre parcours dans l’aventure, si vous tuez untel, ou bien utilisez tel objet... Ça peut radicalement changer la donne. Et donc vous pouvez soit: mourir de bien nombreuses façons, et recommencer une partie, soit réussir de manières différentes, en vous sentant pleinement déculpabilisé pour vos erreurs passées ou en restant dans le même trouble psychique. Donc attention à vos faits et gestes car diverses fins sont possibles, positives ou négatives. Vous jouerez bien évidemment tous les personnages, mais vous pouvez par contre choisir l'ordre dans lequel vous allez les incarner via l’écran titre. Je disais tout à l’heure qu’il y avait cinq personnages principaux, et bien dans la version française, et donc celle utilisée pour le test, il y manquait le personnage de Nimdok: cela s’explique du fait qu’il s’agit d’un ex-scientifique nazi.

Scream glacé?

Non, je ne suis pas Blanka!
Graphiquement, il s’accorde avec le scénario: austère. Austère dans le sens où ça change du toonesque de Day of the Tentacle ou même des Baphomet. En effet, il adopte une patte graphique réaliste pour l’époque, tel qu’on peut le voir dans Blade Runner par exemple, intégrant également des cinématiques du plus bel effet. Rien que ça.

Du côté sonore, les voix sont plutôt bien adaptées au thème adopté, même si pour certaines on sent bien que c’est le même doubleur. Par contre, je ne sais pas si c’est ma version ou non, mais je dénote un bug(?) au passage avec Ted, en entendant une voix n’ayant rien à voir avec le sous-titrage. Les musiques, répétitives au possible, s’intègrent bien à l’ambiance, et personnellement elles ne m’ont pas plus dérangé que ça. Et le gameplay dans tout ça? Tu pointes et tu cliques, donc rien de compliqué, même avec 3 grammes d’alcool dans le sang (j’ai testé pour vous), donc tout va bien. Le seul gros point noir du jeu reste donc l’absence du personnage de Nimdok. - Torché le 21/03/2009 à 9h12 par Ryldian.
La péroraison
I Have no Mouth and I Must Scream, par son ambiance unique, n’est clairement pas un jeu pour le joueur lambda s’amusant uniquement sur les LucasArts et autres titres de la même veine, mais les amateurs de SF ainsi que les aficionados du genre à la recherche de nouvelles sensations y trouveront leur compte.
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» Si IHNMIMS ne vous a pas suffit niveau sensation oppressante, vous pouvez vous lancer de suite dans Sanitarium, qui saura relever le défi, afin de vous détruire complètement psychologiquement. Oui autant faire les choses jusqu'au bout, non mais.
Le verdict
Jeu PC | Aventure | Edité par Cyberdreams | Sorti en Octobre 1995
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8
10
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