En effet les deux versions de cette célèbre série de «Run and Gun» (dérivé du «Shoot Them Up»), sans être fondamentalement différentes, sont dotées non seulement de titres antagonistes mais également de personnages principaux aux morphologies quelque peu différentes: dans la version américaine (Contra), vous incarnez un humain ramboesque (avec le bandana rouge noué autour de la tête et tout et tout!) dopé aux amphétamines et aux stéroïdes alors que dans la version européenne (Probotector), vous incarnez un robot doté de l'exacte même animation que son homologue blondinet exagérément musclé, et tout cela en raison notamment de la législation allemande qui prohibe, depuis 1945, toute activité ludique ayant pour but de se canarder allègrement entre Hommes (un Laserdrome a même été interdit pour ça...si si!)... En l'occurrence, on canarde surtout des robots aliens MAIS BON... C'est ici la version américaine que nous allons tester parce que c'est quand même nettement plus rigolo de défourailler les ennemis avec l'archétype du héros cinématographique américain qu'avec un «vulgaire» robot (en vrai c'est parce que j'ai que la version US...).

«Tout péteeeeeeeeeeeeeeeer!!!»

Autant vous prévenir tout de suite, le scénario du jeu a été écrit sur un coin de nappe: en gros, dans un futur pas si proche, vous incarnez un super soldat, des aliens ont débarqué pour tout détruire et faut tous les buter... Vous l'aurez compris, l'intérêt du jeu ne réside pas de ce côté-là mais bien dans son style que le nom résume parfaitement: tu cours et tu tires. Plus sérieusement, vous déplacez votre «Stallone» en scrolling horizontal (ou vertical ça dépend...) en faisant face aux hordes ennemies et aux pièges des décors apocalyptiques (décors qui ont aujourd'hui encore leur charme et qui étaient tout à fait honnêtes au cours d'une Super NES en début de vie) jusqu'aux gargantuesques boss de fins de niveaux et ce, entrecoupé par des mini boss. Et tout cela, c'est certes particulièrement basique mais totalement orgasmique vu comment ce Contra III est orchestré!

Des séquences originales et jouissives, accroché au plafond ou à des éoliennesEn plus et pour ce faire, notre héros dispose non pas de une, mais de deux pétoires (une dans chaque main... logique) aux cadences de tir effrénées pour des tirs de base... tirs de base oui! Car des armes secondaires sont accrochées à des modules volants «shootables» qui n'ont pour seul but d'existence que de vous les distiller au cours des niveaux: au menu, lance-flamme, tirs en «spray», missiles thermo guidés en j'en passe... Vous pouvez les alterner suivant l'une des deux armes que vous avez équipé. Monsieur dispose également de bombes permettant de réduire à l'état de poussière tout être vivant présent à l'écran... Classique me direz-vous mais particulièrement efficace contre les boss dont les points faibles sont souvent difficilement accessibles. Non content de déjà posséder au moins 30kg dans chaque main, Sylvester peut exécuter des cabrioles de folie à la manière du ninja Shinobi (tout en roulé-boulé), le jeu étant principalement plate-forme, et ce tout en tirant avec ses deux armes à la fois dans une pirouette mortelle! Quel homme! Il nous gratifie même à la fin de chaque niveau de poses dignes des plus grandes affiches de films d'action 80's... Yeah baby yeah!

«Hang On Man!»

Du côté des nouveautés dont nous gratifie Konami (leader incontesté des développeurs sur Super NES (qui a dit Capcom, qui?!) par rapport aux deux versions précédentes de la NES, notre étalon italien doit se suspendre à moult objets du décor pour évoluer dans les niveaux et pourra même tirer d'une seul main afin de venir à bout de certains boss (notamment dans le troisième niveau) au cours de séquences particulièrement originales et jouissives, accrochés au plafond ou à des éoliennes tournantes. Autre nouveauté, la présence de deux niveaux «vue du dessus» dans un quasi-Mode 7, où vous pouvez faire pivoter votre personnage sur lui-même au moyen des deux «gâchettes» de la manette, une nouveauté pour l'époque si je ne m'abuse et concept qui sera repris par nombre de jeux, plus tard, sur le mange-disque de Sony. Un mot encore sur la musique pour dire qu'elle colle parfaitement à l'action, vous stressant suffisamment pour que vous sautiez en tirant dans tous les sens, et que la musique du niveau 3 est particulièrement géniale. Par contre, chose récurrente à la série des Contra, sa grande difficulté: même si on a le choix de son nombre de vies, et entre Easy-Normal-Hard dans les options, on est à l'époque du «t'es touché une fois... Eh ben t'es mort!». En plus, ça tire et ça pète de partout... On est pas sorti de l'auberge! Heureusement, un copain peut venir vous aider en se plaçant à vos cotés dans un très fun mode deux joueurs/coopératif. - Torché le 22/02/2008 à 8h56 par Xylo.