Conduire des tanks de guerre ou des voitures de rallye, c'est réservé aux beaufs. Alors que conduire des gros Airbus, c'est tout de suite plus raffiné, plus classe, bref, pour les vrais adorateurs de la belle mécanique et des joujoux d'une quarantaine de tonnes.
TLDR
FUN
Complet et intéressant
Flight Simulator 98 est à l'aéronautique civile ce que
Myst est la prise de tête: une référence. Sorti assez innocemment en 1997, cette septième itération d'une longue saga de
Microsoft n'a pas à rougir. D'ailleurs, j'ai rarement vu une boite en carton rougir, m'enfin bon. Sans grande surprise, l'opus conserve les points forts en augmentant sa base de données. Doté de vraies textures depuis le numéro 5, de la gestion du climat et des scénarios depuis le 5.1 et des aéroports du monde depuis la 6,
FS98 garde surtout une belle nouveauté de son prédécesseur. En effet, elle arrête de se prendre pour une bêta avec ses nombres décimaux, et préfère choisir le chiffre de l'année à venir, ce qui est vachement plus cool quand même.
On joue à Flight, si mule a tort
C'est beau l'Himalaya quand même... à moins que ce ne soit l'Ardèche. Ou le Costa Rica.
Dans la vraie vie,
FS98 s'appelle d'ailleurs Simon, ou version 6.1 pour les intimes. Derrière ce pseudo se cache donc une sorte de méga-update plus qu'une vraie nouvelle expérience vidéoludique. Pourtant, à cette époque, le jeu est bel et bien devenu le must de la simulation d'avions. Rends-toi compte, lecteur: un jeu assez léger capable de transformer ta chambre en cockpit des plus grands avions de tourisme. Nouveauté nouvelle: on peut même monter à bord d'un hélicoptère. Mais ça, on peut le faire dans la réalité donc tout le monde a vite oublié ce véhicule. On préfère d'ailleurs entrer dans les petits jets qui bombardent sec, ou dans le gros quadriréacteurs avec des centaines de vies à faire pâlir en rasant les buildings d'un peu trop près (qui n'a jamais rejoué à un Flight Simulator d'avant 2001 en se promenant dans le quartier sud de Manhattan?).
Ma femme simule à tort
Deux trucs cool dans F98: le Cessna et la possibilité de se mettre à l'extérieur de la cabine de pilotage. Si, c'est cool.
Peu gourmand et profitant d'un argument de taille: la possibilité de faire jouer le DirectX pour avoir des vrais cockpits en 3D,
FS98 devient alors le plus réaliste des simulateurs, où la complexité est de mise. Entre les effets climatiques à régler ou à affronter si le programme les choisit pour vous, la sensibilité des appareils, la dizaine de boutons et manettes à connaître par cœur ne serait-ce que pour annoncer la température extérieure dans votre micro ou appeler la stewart sur vos genoux... Bref entre tous les petits détails qui font l'immersion, le jeu est quasiment destiné aux professionnels ou à ceux qui veulent le devenir. Pourtant, il n'en reste pas moins accessible à condition de passer quelques heures dans les cours virtuels et de lire correctement le bouquin d'utilisation des coucous.
T'as déjà vu les fesses, Mike Krosoft?
Ce qui est bien avec l'avion de ligne, c'est que ça se manoeuvre comme un caddie de chez Auchan.
Concernant l'environnement,
FS98 se targue de garder la base de données des autres opus et de rajouter quelques aéroports célèbres un peu partout dans le monde, avec une nette préférence pour les zhuéssa et l'Europe (the final countdoooown). Environ 45 villes sont modélisées au détail près, principalement celles où un crash de votre avion ferait des milliers de morts, comme New-York ou Los Angeles. Pour le reste, les grosses villes sont modélisées à la truelle et la majeure partie des continents africains et asiatiques ressemble à des déserts sahariens en période de blitzkrieg. Dommage lorsqu'on sait que le réalisme pousse le vice à utiliser le temps réel pour se déplacer d'un à l'autre des 3 000 aéroports modélisés. Ne vous lancez donc pas tout de suite sur le Paris-Pékin.
- Torché le 29/12/2008 à 1h00 par Jivé.