Tout joueur l’a connu, tout joueur a tâté de son PP9 au moins une fois, tout joueur a passé des nuits blanches dessus, tout joueur en rêve encore, et tout joueur qui se respecte, tout gamer nostalgique rabougri derrière sa Nintendo 64 y joue encore. Plus fort que Zelda, voici l’un des meilleurs FPS jamais créé: Goldeneye.
Rien que mon intro me donne des frissons (si si, lisez-là à poil avec la fenêtre ouverte en pleine nuit), bien que la
N64 fût une excellente console, il n'y a pas eu beaucoup de jeux qui ont marqué son existence. Mais il y en a eu.
Zelda bien sûr, ou encore Banjo & Kazooie, mais c'est
l'adaptation du film Goldeneye qui m'a le plus marqué, et je sais que je ne suis pas le seul. Une adaptation d'un film réussie, un jeu ultra complet, addictif comme il faut, proposant un multi terriblement convivial et efficace, bref, du grand art. Comment ça, on sent que j'adore ce jeu? Bon et ben, oh yeah, quoi.
Goldainaille? J'adaure se je!
Sobre et classe, ça en impose.
Ah ça c'est sûr, ce ne sont pas les kevins de 10 ans, les petits noobs sans poils ou trop peu qui connaissent l'orgasme vidéoludique. Eh bien il existe, figurez-vous! Pierce Brosnan, James Bond des années 90, a fait un seul vrai James Bond qui mérite d'être vu, il s'agit de Goldeneye. Une histoire menée tambour battant, de l'action comme il en faut, il a tout pour plaire. C'est alors que le studio de l'époque de la
N64,
Rare, décida de l'adapter en jeu vidéo pour voir s'ils sont capables de nous faire un bon
FPS, qui plus est adapté d'un film. Aussitôt le jeu lancé, on est plongé dans l'ambiance de l'agent anglais, avec la musique, Pierce Brosnan qui crève l'écran, le tout très bien rendu.
Vingt missions à la difficulté croissante vous attendent, vous revivrez le film, certaines missions sont totalement inédites et sortent de la tête des développeurs, ce qui n'est pas pour déplaire, et croyez-moi, même en Agent (le niveau le plus facile), le jeu n'est pas une mince affaire. C'est en y rejouant aujourd'hui que l'on s'en rend bien compte. Les ennemis savent vous toucher,
l'IA est certes limitée mais ils vous atteignent, c'est déjà ça, surtout lorsqu'on ne les voit pas.
GoldenEye 007, c'est aussi et surtout le seul
James Bond misant sur l'infiltration, l'atout principal de 007. Rien ne vous oblige à démonter la gueule à tous ces russkofs, vous pouvez les éviter, remplir vos objectifs et partir, tel un Hitman version rosbeef.
Tuer quand il le faut, assurer en toute circonstance
Cela dit, il vous faudra tuer aussi, hein. Car bon, faut bien se servir de son arsenal bien fourni: que ce soit en flingues (PP9, Magnum 57), mitrailleurs (TMP, AK), explosifs (bombes, grenades, bazookas) ou même en armes blanches comme les couteaux, carrément efficaces et silencieux. Entraînez-vous aux
headshots aussi, un tir à côté ou qui n'est pas efficace instantanément, c'est le gros bordel et la mission est foutue, il faut recommencer. Et ce ne sera pas toujours chose aisée que d'agir en silence. Entre les rondes de gardes et les caméras, il va falloir agir rapidement, de manière rusée évidemment. Être agent, c'est pas de tout repos, en fait.
À plusieurs, c'est encore meilleur
S'éclater la gueule à 4, que c'est jouissif.
Le multijoueur de
GoldenEye est mythique, et encore jalousé par les développeurs de nos jours. La preuve, on a vu des niveaux de
GoldenEye 007 comme Archives ou Complex présents dans Perfect Dark premier du nom, un
mod pour Half-Life² est en cours de développement et il y a un paquet de
maps et
mods à
Counter-Strike qui lui sont dédiés. C'est dire l'impact que ce multijoueur a eu sur les gamers il y a déjà dix ans. Il n'est pourtant pas si sorcier. Des
maps simples, assez grandes, des armes et des mods intégrés. On peut ne jouer qu'à mains nues, qu'avec des explosifs (c'est incroyablement fendard), par équipe, et je vous conseille aussi d'activer le One Shot/One Kill, c'est-à-dire que l'on meurt à la première balle qui nous touche, ce qui accentue l'intensité et la nervosité de ce multijoueur. Ajoutez à cela des
bots, des copains et les nuits seront courtes! Le fait que la
N64 propose d'entrée quatre ports pour manette y est pour beaucoup, la convivialité qui fait la force de
Nintendo est bien là.
Une rejouabilité jamais-vue
Une fois
GoldenEye terminé en Agent, ce qui n'est pas une mince affaire quand on a dix ans (c'est l'âge que j'avais), il faut attaquer le Secret Agent puis le 00 agent, le plus difficile mais surtout le plus intéressant. Il mise sur l'infiltration et la rapidité.
Le multijoueur de GoldenEye est mythique, encore jalousé de nos jours
Si par exemple vous terminez le niveau Facility (le second, lorsque vous commencez dans les toilettes, mon préféré au passage) en moins d'une minute et 30 secondes sans tuer personne, vous gagnerez un bonus non négligeable: l'invisibilité. Ce n'est qu'un bonus, mais c'est fendard de voir les gueules de cons des ennemis de près, de les tuer comme des merdes, etc. De la même manière, terminez le niveau Archives en moins d'une minute et dix secondes et vous pourrez être invincible. Il y a également d'autres bonus, comme le double PP9 silencieux, le Golden Gun qui tue en un coup (logiquement vous tuerez toujours en un coup quel que soit l'arme mais bon), des personnages pour le multi, comme Jaws ou le Baron Samedi. Bref, il y a de quoi faire. Le multijoueur contribue largement à cette rejouabilité, il est difficile d'en décrocher.
- Torché le 22/07/2006 à 9h56 par Robin Masters.