Moi, depuis que je suis tout gamin, je n’ai qu’un rêve, c’est d’être directeur d’un parc d’attraction. Mais comme je n’ai pas d’argent et que ma vie c’est de la merde, j’ai dû, très tôt, me contenter des jeux vidéo où on PEUT réaliser ce rêve pour quelques Francs seulement. Merci Chris Sawyer.
TLDR
JOUABILITÉ
Intuitif et complet
NOSTALGIE
Rejouable à l'infini
Rien qu'en voyant ces images, on a la musique du Carrousel qui trotte dans la tête, non?
Inaugurons la version 4.0 de GameTrip, et l’apparition des jeux de 1998 et 1999, avec un jeu de 1999 justement.
RollerCoaster Tycoon est composé de Roller Coaster, le grand 8 en anglais des States, et de Tycoon, qui veut sans doute dire qu’on va gérer des trucs et gagner de l’argent, ça on le connaît bien. Sans surprises donc, dans
RCT (pour faire court), on peut devenir un vrai exploitant de parc. Et tout y est! Je lance la partie et entre à Forest Frontier, que je renomme rapidement «Big Badass Park», puis établi son prix d’entrée à 30 dollars parce que je suis un requin véreux. Et ensuite, il est possible d’intégrer tout un tas d’attractions, toutes plus originales les unes que les autres, et surtout toutes réalistes car basées sur les vrais manèges des parcs, notamment des Six Flags, qui sera partenaire du jeu lors de la suite. On n’a jamais vu ça! Coloré, très agréable à regarder, très complet, il est conçu sur le principe de
Theme Park, mais s’avère plus proche d’un
Railroad Tycoon dans sa gestion, conçu par
MicroProse, également éditeur de
RCT.
Approchez, approchez!
Le modélisateur de décor pouvait permettre de grandes choses.
En jeu, à l’image de
SimCity, il est possible de concevoir de son terrain d’origine (arbres, ruisseaux, type de terrain) à l’organisation des parcours de son train fantôme. Au total, une soixantaine d’attractions, classées dans diverses catégories, permettent d’agrémenter son parc. Un autre panneau, qui permet de gérer tout ce qui est décor, ajoute de nombreuses possibilités de customisation. Ensuite, il faudra placer les poubelles, les lampadaires et tous les objets qui permettent aux clients de ne pas vomir par terre ou de ne pas se prendre un coin de banc dans les roustons vers 22h. Comme je suis toujours un requin, je décide de mettre des toilettes payantes à la sortie des manèges renversants, comme ça ils sont obligé de passer à la caisse pour poser une galette. Pas con.
Venez-voir la fabuleuuuuse femme à barbe
La 3D isométrique d'époque.
La technique utilisée ici est la
3D isométrique, ce qui permet de pivoter autour des attractions afin de poser des blocs dans tous les sens de la vue. On peut y mettre les routes, les objets, mais également les pistes de certaines attractions qui demandent une construction spécifique, comme le parcours de kart, les rails des grands 8 ou les bouées des bateaux dans l’eau. Il en résulte un jeu très simple d’utilisation, malgré l’absence d’un véritable mode bac à sable. L’histoire est basée sur 21 scénarios différents, qui permettent au magnat de la finance que vous êtes de répondre à tout un tas de défi pour pérenniser son entreprise tout en faisant plaisir aux visiteurs. Ou même sans leur faire plaisir, mais dans ce cas, il faut faire attention car ils risquent de râler et de vous faire une mauvaise pub. Il est d’ailleurs possible de savoir ce que fait chaque visiteur en lui cliquant dessus, et de connaitre ses pensées et ses humeurs. S’il trouve qu’il n’y a pas assez de hamburgers, ajoutez un KFC dans le coin, ou noyez-le. S’il a eu trop peur de «La poutre de Bamako», le super grand-8 à sensation forte, réorganisez le parcours ou noyez-le. S’il trouve que les allées sont mal entretenues, engagez plus de balayeurs. Ou noyez-le.
Chichi beignets ballons!
En bref, vous voilà le maître du monde, mais seulement de votre parc. À vous de répondre au défi proposé au début du scénario. Notons au passage que les musiques dans carrousels et autres manèges sont très agréablement inspirées de vrais morceaux typiques de parcs, encore une fois.
RollerCoaster Tycoon était connu à sa sortie comme étant le jeu typiquement réaliste par rapport à ses concurrents, une force qu’il a su conserver pour faire la différence. D’ailleurs, tellement réaliste que je ne suis sûrement pas le seul à avoir profité de l’envoi des bons de marketing 50% par la poste aux clients pour augmenter le prix du parc de 50%, et ainsi conserver les bénéfices habituels. Ne me jugez-pas, c’est ça la loi du marché, merde!
- Torché le 29/08/2013 à 18h52 par Jivé.