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La Petite Sirène, ça va finir en queue de poisson

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Jeu GB | Action | Edité par Capcom | Sorti en 1993
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Sous l'océan, sous l'océan. Doudou c'est bien mieux. Tout le monde est heureux. Sous l'océaaaaaaaaaan. Musique populaire, jeu un peu moins. Lisez donc ce qui va suivre.

TLDR

FUN
Adaptation correcte
JOUABILITÉ
Surprise agréable
TECHNIQUE
Manque de profondeur
NOSTALGIE
Ça passe

Ariel, et le cinéma muet.
Tout le monde est heureux sous l'océan hein? Et pourtant, elle va voir ailleurs, la Petite Sirène! Je vous avais dit, lors de mon test de Darkwing Duck que je vous parlerai bien de ce jeu. Egalement développé la même année par un Capcom qui, à l'époque, avait des liens assez étroits avec Disney, ce jeu que l'on pourrait imaginer «pour fille» (rappel: je parle du début des années 90) s'avère être en fait... Un shooter!

S'il est médecin, l'hippocrate

Pour une fois, c'est vraiment joli!
«Là-haut, ils bossent toute la journée, esclavagés et prisonniers». On croirait ma description du travail au Japon... Ou le mur de difficulté «classique» que le joueur va se prendre avec le jeu. Comme d'hab, en fait. L'histoire? Alors, ça se passe quand Ariel (la petite sirène, donc) a déjà rencontré son prince. Rendue humaine par la pieuvre Ursula, la princesse des mers a pu rencontrer son prince des terres. Ils s'aiment et veulent se mario... Euh marier (Nintendo, vraiment!). Youpi, tout va bien, c'est rare dans un jeu, non? Et bien, non. On n'en est qu'au troisième écran de présentation que le crabe Sébastien (un vrai cancer celui-là!) lui apprend une bien affreuse nouvelle: Ursula la vile a profité de l'absence d'Ariel pour enchanter tous les poissons afin qu'ils obéissent à ses moindres ordres.

La mer de corail.
Elle explique donc à son prince qu'elle doit aller sauver le monde marin, en se faisant au passage un bon sushi au poulpe. Malgré l'insistance du prince (Eric de son prénom) pour que la belle ne se mette pas en danger, la demoiselle retrouve ses palmes et ses branchies, et fonce au château de la pieuvre pour sauver ses amis. C'est donc parti pour najouer.

S'il a soif, l'hippocras

Le chiant de la Mer.
Quel meilleur moyen pour sauver ses amis que de prendre tout son temps en traversant la moitié du globe au lieu d'aller directement au château de la pieuvre? Et bien il y a meilleur: en profiter pour butter la quasi-totalité de ce que la mer contient de vivant! On se baladera donc dans la mer de corail, dans une épave. Jusque là, pourquoi pas. Le tout finit à chaque fois par un boss plutôt cohérent (un grand requin, de dangereuses murènes). On a même droit à un petit encart scénaristique entre les niveaux.

Polochon!!
Et après... Ça commence à joyeusement partir en quenouille. Évidemment, ça permet de rallonger le jeu et de diversifier les décors, alors on ne s'en plaindra pas. Mais niveau scénario, c'est un peu... étrange. On se retrouve donc dans une mer de glace (comme dans le film, non?), qui se termine par un combat contre un morse. Histoire de se réchauffer, Ariel ira ensuite faire un tour dans un... Volcan sous-marin. Logique de jeu vidéo. Et bien entendu, cela se termine par un épique combat contre un pirate hippocampe, commandant de son sabre cruel et injuste les canons d'une autre épave (probablement bien plus petite que celle qu'on a mis 20 minutes à traverser pour se battre contre des murènes). Ariel finit cependant, pour un cinquième et dernier niveau, par trouver le château d'Ursula, au fond duquel elle la rencontrera ainsi qu'un difficile combat en deux manches.

S'il a peur, l'hippodécampe

Ma Murène la Fée.
Et elle fait tout ça comment? Car comme je le disais en début de test, c'est là toute l'originalité du soft: la Petite Sirène est un jeu de shoot !Il arrive que les réactions de l'Ariel liquide soient lentes On balance des bubulles (des bubulles! Des bubulles!) avec sa queue, mais on peut les améliorer en perles, améliorer la portée des tirs, embuller les ennemis rencontrés pour les balancer sur leurs compères (à mi-chemin entre Kirby et Bubble Bobble!), ce qui devient indispensable pour vaincre les boss. On trouve aussi de temps en temps des coquillages permettant d'ouvrir les coffres contenant des power-ups. Et éventuellement, ils protègent quand on les porte. Et le jeu est franchement... dur! Mais sympa, avec continues illimités, on peut se permettre d'insister un peu (même si certains boss ou passages énerveront!)

S'il se croit malade, l'hippocandriaque

Glagla.
Vous avez pu le voir sur les différentes captures d'écran, les graphismes sont mignons et s'en tirent plutôt bien, même si parfois un peu pauvres. Il ne m'a pas semblé reconnaître les musiques du film d’animation, en dehors de celle de l'écran d'introduction du jeu. Dans l'ensemble de bonne facture, les bruitages sont assez simples et ne nuisent pas à la musique. C'est appréciable!

Après les bébés phoques, les papys morses (non forcément russes. En même temps, on n'est pas en Égypte).
Niveau gameplay, j'ai personnellement été très agréablement surpris en me retrouvant avec un shoot sous-marin. Dans l'ensemble le jeu se contrôle bien. Mais il arrive que les réactions de l'Ariel (liquide) soient un peu lentes... On regrettera peut-être de ne pouvoir jouer avec d'autres perso comme Polochon ou Sébastien, qui auraient pu faire des stages bonus, ce qui aurait encore augmenté l'intérêt du soft! L'ambiance du jeu est plutôt sympa, même s'il n'a rien à foutre de l'histoire du film. Bon, au moins, ça permet de rallonger la sauce en variant les décors. Enfin, on regrettera quand même qu'un peu plus de contenu n'ait pas été prévu. Cinq niveaux, c'est quand même peu... M'enfin, s'il a sa tente, l'hippocampe! - Torché le 24/06/2020 à 17h34 par Flappy.
La péroraison
Qui n'a jamais vu un pirate hippocampe n'a encore rien vu, rien vécu. Qui a pensé que la Petite Sirène était un conte pour petite fille se trompe: c'est plus fort, plus dur, plus violent que Call of Duty (bon je m'emballe un peu là). La Petite Sirène sur Game Boy est un gentil petit joyau de surprise au premier abord qui peine à tenir la barre, et finalement se termine assez vite, mais reste vraiment sympathique. On regrettera l'absence de stages bonus avec d'autres personnages, mais l'orientation shoot du jeu compense, le temps d'une partie, ce manque. En définitive, s'il s'énerve, l'hippogriffe!
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» Pas si simple de comparer ce jeu à ses contemporains ou même à un équivalent plus récent! En terme de jeu de tir en collaboration Capcom/Disney, on peut citer Talespin (Super Baloo), sur GB également ou sur NES, un très bon jeu également pas trop difficile à finir. En jeu de tir tout court, partons directement sur les R-Type et autres Gradius (voir, pour les connaisseurs, Darius). Pour ce qui est de jeux mignons ou cartoon avec des sections de tir, on peut aussi parler des derniers Rayman et leurs sections à dos de moustique ou encore de Cuphead – l’actualité du jeu de tir étant largement dominée par les FPS. De toute façon, s'il n'est guère digne de confiance, l'hippocrite.
Le verdict
Jeu GB | Action | Edité par Capcom | Sorti en 1993
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7
10
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