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Le test de Swords and Sorcery - Underworld, l'hommage aux JDR des années 80

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Sorti de nulle part, Swords and Sorcery - Underworld se veut comme une production indépendante, française de surcroit, en hommage aux jeux de rôle PC de type dungeon crawler des années 1980. On en a connu beaucoup et pour que ça marche, il faut soit un hommage admirable soit de bonnes nouveautés.
S'il y a bien un genre qui a trouvé le moyen de passer les âges en s'adapter à toutes les innovations, c'est bien le jeu de rôle. Les pures rôlistes de table, dont votre serviteur se prétend, ont été amené à tester le noble art avec l'imagination la plus pure au départ, puis les cartes et les plateaux, puis les figurines à la mode Warhammer, puis enfin les jeux vidéo, où tout pouvait être combiné. Nombreux sont les gens qui ont du découvrir la héroïc-fantasy «à la Tolkien» sur PC avant de l'avoir pratiqué dans les «livres dont vous êtes le héros», nombreux sont ceux qui ont découvert les univers de L’œil Noir grâce à Blackguards récemment voire pour les plus vieux la trilogie Realms of Arkania. À l'intérieur de ce genre très global du RPG, on retrouve le porte monstre trésor (PMT), dont Dungeons & Dragons est l'ambassadeur le plus connu, lui aussi désormais reconverti largement dans le jeu vidéo. Mais on y trouve aussi le Sword & Sorcery, un sous genre de la fantasy qui fait la part belle à la magie et à une certaine forme de conte médiéval. Il n'y a rien de plus facile à mettre en scène dans un jeu vidéo puisque c'est typiquement le genre, avec le PMT, qui s'y prête le plus depuis plus de trente ans.

Ainsi, pour se renouveler un peu, il faut partir de loin et viser haut. Et c'est typiquement ce que Swords and Sorcery – Underworld n'a absolument pas tenté de faire. Le jeu est à l'image du titre: sans aucune recherche d'originalité. On se retrouve donc face à un «livre dont vous êtes le héros» en 3D. Euh… En 3D de l'époque hein, ne vous enflammez pas non plus. Enfin bref, en D, on va dire en D pour ne froisser personne. Oui, en effet, c'est un voyage nostalgique dans le jeu de rôle PC des années 80: un vrai et pur dungeon crawler où le joueur avance case par case dans un monde plat, ouvre des portes (encore, et encore, et encore), tombe sur des images de monstres ou des PNJ qui blablatent les conneries habituelles, et tente de jeter des sorts ou des coups d'épées dans des combats à tours de jeu. Le tout avec l'archétype du jeu de plateau un peu imbitable qui plaît forcément aux puristes: des points à répartir, des stéréotypes de races et de métiers, et au final un groupe de six aventuriers qui parcourt des donjons pour péter la gueule à des créatures de fantasy et des zombies pour gagner de l'XP et de la caillasse.

C'est un temps que les moins de 20 PV ne peuvent pas connaîtreuuuh

Indépendant, le jeu propose une cinquantaine de sorts et une centaine d'ennemis différents sur des maps plutôt pauvres, hommage aux 80s oblige. Austère, sans grand scénario, l'intérêt réside principalement dans la nostalgie du mécanisme de jeu de l'époque, qui, il faut bien l'avouer, est clairement proche de ce qui se fait dans le PMT papier. En toute honnêteté, on a vraiment eu l'impression de revoir un vieux jeu Windows 95 du début de la 3D, mélangé au labyrinthe d'écran de veille de Windows 98.

Si l'on part du principe que c'est purement assumé, on peut y voir un vibrant hommage. Mais sinon, c'est clairement laid et chiant, peut-être aussi car nous avons désormais été habitué à la folie en 4K de jeux (moddés) comme Skyrim. Il est assez facile, et assez pénible d'ailleurs, de toujours tout excuser par «on fait de l'oldies, c'est normal».

Pour le reste, on se plaît à jouer le paladin, l'archer, le voleur, le prêtre, le sorcier ou le chevalier, parmi les possibilités de métiers disponibles. On peut gérer ses attributs dès le début et composer sa team avec des archétypes ou from scratch. Les combats interviennent assez souvent, trop même, la plupart du temps cachés derrière une porte qu'il faudra déverrouiller, et il faut clairement passer par un point tactique avant de bourrer dans le tas, car ça ne mènera à rien. De plus, le jeu alterne entre des phases de combat et quelques séances de loot, des énigmes ou des puzzles. La magie est évidemment très présente avec des sorts sympa à utiliser durant ses tours de jeu. Le tout avec deux trois sons et des musiques 8-bits. Faut bien que ça rentre dans les 500 Mo du jeu...

Swords and Sorcery - Underworld justifie-t-il son prix de 15 euros et ses 500 Mo de poids? Non pour le premier, oui pour le second. En réalité, il est tout aussi bon de ressortir un jeu des années 1980 sur PC, ce qui risque d'être un poil plus gratuit et léger. Sans être un mauvais jeu, c'est un petit hommage très ciblé pour les fans de RPG et sans grande surprise. Son interface un peu lourde (comme un bon RPG, il faut se taper des tutos interminables) et son level-design répétitif pourra en décourager plus d''un. - Dévoilé le 03/01/2016 à 20h14 par Jivé.
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