Que serait l'univers du jeu d'action/plate-forme sans Mega Man... Il est vrai qu'un certain plombier sautillant a quelque peu emboîté le pas sur le sujet à notre androïde bleu en 1985 (2 ans seulement avant la sortie du premier Mega Man), mais la série à laquelle nous allons nous intéresser ici a apporté au genre une dimension supplémentaire, c'est absolument indéniable... Et pour cause, cette immense saga (quantitativement et qualitativement) made in Capcom est presque (j'ai bien dit presque...) aussi populaire que celle du moustachu en salopette rouge.
TLDR
JOUABILITÉ
Long et épique
TECHNIQUE
Haut en couleurs
NOSTALGIE
Meilleur de la série
Le
deuxième opus sorti en 1988 au Japon sur
NES est considéré par une large majorité de fans comme le meilleur de tous, véritable zone tampon entre plusieurs concepts originaux amorcés par
Mega Man premier du nom et une incroyable multitude de suites, dont la majorité ne présente, en réalité, que peu d'intérêt... Mais avant tout, remettons les choses dans leur contexte originel.
C'est l'histoire d'un petit robot... tout bleu
Euh... gentil le chien-chien, gentil...
Le premier épisode avait ainsi posé les bases de la majeure partie de la série: le professeur Light et son collègue le professeur Wily, deux brillants scientifiques spécialisés en robotique, développent donc 8 androïdes à des fins pacifiques. Cependant, le professeur Wily, avide de domination mondiale (un peu simple mais sinon ce serait pas rigolo), décide de reprogrammer les 8 robots pour lui prêter main forte dans ses desseins. Seuls 2 robots résistent à la reprogrammation: Mega Man et sa «sœur» Roll (sachant que Mega Man a pour nom Rock dans sa version japonaise... Ils ont de l'humour ces Japonais!) Mega Man se porte alors volontaire pour devenir «robot de combat» (car ayant un grand sens de la justice bla bla bla...) auprès du professeur Light. Après être passé entre les mains de ce dernier et s'être fait greffé un canon à plasma en guise de bras gauche, notre robot partira en chasse des 6 autres restants et du professeur Wily. Comme vous vous en doutez, il détruira les 6 robots mais le professeur Wily lui filera entre les doigts à la fin de son périple, prétexte à ce deuxième numéro.
Professeur Wily: le retour de la mort qui tue!
Vos 8 petits camarades de jeu.
En l'an 200X (?), le professeur Wily a donc, tout seul comme un grand, recréé 8 robots pour son compte. Après une intro nous emmenant au sommet d'un gratte-ciel futuriste, nous apparaît, sur le toit de celui-ci, notre héros, cheveux au vent et prêt à en découdre avec 8 nouveaux super-vilains, sans compter bien entendu le professeur. À peine avons nous appuyé sur Start pour choisir le niveau de difficulté (normal ou difficile) qu'il a déjà enfilé son casque et qu'il s'est envolé pour botter le cul à ses homologues mécanisés.
Choose your Enemy
Attention... l'arme de Metalman est redoutable...
La force de la
série Mega Man tient en plusieurs facteurs: les graphismes et l'animation sont, pour l'époque, bien plus que honorables (Mega Man cligne des yeux! Demandez à
Mario de le faire pour voir!) si bien que le design du protagoniste principal ainsi que ses mouvements demeureront à peu de choses près identiques pendant toute la période
NES. Les décors de ce
deuxième volet sont tout de même nettement plus fournis (et hauts en couleurs) que ceux
du premier et sont en parfaite adéquation avec les thèmes relatifs aux différents méchants. La principale originalité de
Mega Man (la série) réside dans le fait que, une fois l'écran de présentation passé, vous ayez le choix du niveau que vous souhaitez parcourir et donc du
boss que vous souhaitez affronter et ce, jusqu’à ce que vous les ayez tous vaincus. En effet, chaque robot se rapporte à un thème, conditionnant l'environnement du niveau au bout duquel vous le combattrez (par exemple, dans le monde de Airman, vous sauterez de plates-formes en plates-formes en plein milieu des nuages, passage nécessaire avant de pouvoir allègrement lui péter la gueule).
La difficulté de ce Mega Man 2 est bien mieux dosée que celle de son grand frère
Autre fait notable qui fait le caractère de la série, chaque fois que vous venez à bout d'un boss, vous disposez alors de son arme (facilitant votre progression au sein des niveaux) que vous pourrez utiliser en fonction d'une sorte de jauge de PM propre à chacune, chaque boss étant vulnérable à l'une des armes d'un de ses congénères (à vous donc de trouver quel boss est sensible à quelle arme... Sinon vous pouvez tout aussi bien bourriner avec l'arme de base, ça marche aussi).
Les thèmes abordés par les différents robots de ce
Mega Man 2 restent encore relativement pertinents au vue de la suite de la série au terme de laquelle les développeurs de chez
Capcom se perdront dans les méandres de la complexité obsolète... Ca donne ça quand on a plus d'idées. Une fois les 8 boss vaincus, vous aurez alors accès à la forteresse du professeur Wily, moment particulièrement long et épique (divisé en plusieurs sections) pour arriver à bout du soft. Ce système qui peut nous paraître tout à fait commun de nos jours était en réalité, à l'époque, une véritable formule gagnante pouvant donner lieu à moults extensions (il suffisait juste de changer les niveaux et les noms des robots) et cela,
Capcom l'avait bien compris puisque pas moins de 6 épisodes verront le jour rien que sur la
NES.
Une ambiance qui porte encore ses fruits...
La difficulté de ce
Mega Man 2 est bien mieux dosée que celle de son
grand frère, les développeurs ayant eu la bonne idée d'ajouter un système de «password» une fois chaque
boss vaincu. De plus, au cours des niveaux, votre progression se fera avec des accrocs tout à fait tolérables excepté un ou deux passages au bout desquels vous serez plus que soulagé... Croyez-moi, je pense notamment aux lasers qui pourfendent à toute vitesse l'écran dans le niveau de Quickman et aux blocs qui apparaissent au fur et à mesure dans le niveau de Heatman... De quoi casser quelques
pads. La bande sonore est quand à elle particulièrement soignée: non seulement les bruitages ont évolué positivement depuis
Mega Man 1 mais chacune des musiques des différents niveaux est une véritable petite perle au format MIDI et fera, il est certain, le bonheur de vos cages à miel si vous y êtes quelque peu sensible. Cela dit, je défie quiconque de ne pas verser une petite larme à l'écoute de la musique du niveau de Woodman...
- Torché le 11/03/2008 à 8h56 par Xylo.