Bien que crédité par certains magazines américains comme «the worst video game ever made», cet opus de Dragon Ball a le mérite d’être le premier à jouir des droits de l’adaptation du manga éponyme. En tant que «first of all», il ne pouvait qu’essuyer les plâtres. Voilà donc un condensé des choses à ne pas refaire dans un jeu vidéo. D’un autre côté, on est sur NES en 1986...
L'écran titre magnifique de Dragon Ball et le secret de le dragon magique qui peut exhaucer les voeux de qui n'en veut.
Dragon Ball: Le Secret du Dragon est ridicule jusqu’à son portage. En fait, les Américains ont reçu ce jeu, initialement nommé «Shenron no Nazo» (ce qui est bien traduit en Français) et l'ont transformé en Dragon Power, un jeu débile qui retire tout élément comparable à
Dragon Ball. Déjà qu’à la base, il n’était pas folichon… Rassurez-vous, pour ne pas noircir le tableau, c’est bien la version française/japonaise qui sera testée ici. Se basant sur les premiers opus du manga (et les seuls sortis à l’époque par la même occasion),
Shenron no Nazo raconte l’histoire d’un jeune homme, Sangoku (qui ressemble plus à Mowgli du Livre de la jungle), qui part chercher des couilles de dragon (traduction fidèle de Dragon Balls) dans la forêt, avec son ami Bulma. «Mais comment faire?» s’inquiète le jeune homme. «T’inquiète belette, j’ai le DRAGON RADAR», répond son acolyte aux cheveux bleus. Une histoire rondement ficelée et une intrigue-dieu-qu’elle-est-belle.
Dragon Baaa-aaaal Z (z... z... z...), le Gen-til Sango-HAN!
En bas à droite, la tête de con de Sangoku, qui gueule tout le temps. Et partout ailleurs: les méchants à tabasser.
Bref, tout ça pour arriver dans des tableaux en
scrolling horizontal et
vertical, où Goku doit tabasser des loups et des bêtes de toutes sortes dans la forêt. Un bouton pour taper, un bouton pour sauter, rien de bien compliqué. De temps en temps, des ennemis meurent en larguant une capsule magique, qui peut contenir de la vie, une tranche de jambon ou un
item bizarre qui vous permet de courir très vite (remarquez au passage l’animation des jambes digne d’Astérix ou de Bip-bip). Kaboom, paf, bang, shoop. De l’action brute et du kung fu fighting à en faire pâlir Carl Douglas. Au moins, cet opus de
Dragon Ball n’est pas orienté sur des combats de cartes à jouer déprimants au possible. Mais quand même, on est loin de l’action transcrite dans le manga. D’ailleurs, de temps en temps, un
boss viendra vous chatouiller les orteils, mais rien de bien méchant non plus. À peine de quoi perdre la moitié de sa vie. Ah ouais, c’est chiant quand même. Déjà que ce n’est pas intuitif pour un sou et que Goku se déplace comme un tracteur asthmatique…
Il est rond comme un ballon, et plus con qu'un citron, c'est Goku
Super Lapin va te transformer en carotte!!
Shenron no Nazo n’est pas très long non plus. Mais vu qu’il est chiant, on ne le fera jamais d’une traite, c’est un avantage. La fin du jeu doit surement comporter la rencontre avec Shenron, le dragon sacré, une fois que vous avez réuni les 7 boules (oui, c’est ça le but caché de l’aventure). Mais je ne peux pas vous l’affirmer, j’ai jamais pu finir le machin. Bien qu’immonde techniquement et conceptivement (j’invente des mots si je veux), il n’en est pas moins fidèle à l’esprit du livre et assez joli pour l’époque. Sauf Goku qui ne ressemble à rien. Ou à un modèle réduit de Wolverine, avec la bouche toujours ouverte. Quant à la version US, ne l’approchez même pas, car vous découvrirez la même bouse avec la censure en plus, et la franchise en moins. A moins que vous pensiez que «Lancer» soit un prénom sympa pour traduire «Yamcha».
- Torché le 20/04/2008 à 9h56 par Jivé.