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Day of the Tentacle: si tu avances et tu recules, comment veux-tu?

  1 avis
Jeu PC | Point and Click | Edité par LucasArts | Sorti en 1993
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Laverne la tarée, Hoagie le rockeur, Bernard le nerd. Un des trios les plus célèbres des jeux vidéo avec Tintin, Milou et le Capitaine Haddock ou encore Clad, Tifa et Aeris. Sauf que les derniers là, ils ont la classe.

TLDR

FUN
So WTF
JOUABILITÉ
Gameplay asymétrique
TECHNIQUE
Made by ScuMM™
NOSTALGIE
Une légende!
Ils sont en face de nous, dès le début du jeu, ces trois débiles qui nous propulseront dans des aventures temporelles durant une vingtaine d'heures de jeu. Ces trois petits êtres, pas franchement attachants par leurs physiques, mais plus par leurs répliques et le style ringard de chacun. Day of The Tentacle est ce qu'on pourrait appeler un chef d'oeuvre, une génération fut marquée par ce point & click de LucasArts.

I'm the Green Tentacle!

Le congrés des farceurs fait moyennement rire Bernard.
La cinématique d'intro vous annonce d'emblée le thème du jeu: un professeur fou, que certains connaissent de la préquelle de DOTT (nommé Maniac Mansion, du même éditeur, le premier point & click de la génération) et du nom de Fred Edison, a mis au point une substance chelou qui se déverse involontairement dans le canal. Le professeur, dont le nom rappelle le célèbre inventeur, est également un grand inventeur. Il a même donné vie à deux tentacules, l'une pourpre et l'autre verte. Malheureusement, la pourpre (sûrement dû à un complexe d'infériorité, étant comparée à une aubergine lors de sa naissance) est machiavélique. Elle boit le rejet toxique d'Edison, un peu comme dans les Tortues Ninjas, et deux bras poussent sur son corps. Maintenant, elle est prête à «conquérir le mooooonde!». Chose que Edison, Laverne, Hoagie, Bernard et la Tentacule Verte (la gentille) s'efforceront d'empêcher, déjà parce qu'une tentacule à la tête du monde, ça fait légèrement pitié.

Maniac Mansion en mieux

Laverne déguisée en Tentacule américaine.
Cinq ans après le premier opus, en reprenant deux personnages, Edison et Bernard, DOTT est une suite graphiquement irréprochable, proche de Sam & Max. L'interface est purement point & click, avec toutes les actions habituelles des jeux LucasArts. Mais grosse nouvelle: on contrôle trois gars. Après quelques actions avec Bernard au début du jeu (le geek), le professeur teste une machine à remonter le temps avec ses trois larbins: le Chrono WC. Enfermés dans des chiottes, les trois héros traversent le temps: Laverne fait un bon de quelques années dans le futur, pour se retrouver dans un manoir où les tentacules règnent en maître et où les humains sont des esclaves. Hoagie le rockeur crade se retrouve 200 ans dans le passé, et plus particulièrement en 1789, lors de la rédaction de la Constitution (que c'est trippant de parler de Deep Purple avec Thomas Jefferson et Georges Washington). Une tuerie comme jamais plus on n’en feraQuant à Bernard... il revient dans le présent, ah zut. Du coup, vous allez devoir faire évoluer vos personnages dans le présent, le passé et le futur, avec une idée formidable: chaque action permet de changer le cours du temps. Si vous congelez quelque chose dans un frigo dans le passé, Bernard le retrouvera intact dans le présent. Si vous abattez un arbre dans le présent, ce qui se trouve dans cet arbre dans le futur se retrouvera à terre comme une vieille crêpe au suc'. Révolutionnaire, mais fallait y penser.

Le meilleur?

Un futur bien triste pour les humains...
Indéniablement, on peut considérer DOTT comme le meilleur jeu LucasArts, et un (si ce n'est LE) meilleur jeu point & click. L'ambiance est parfaite, surtout grâce à de belles musiques et une réalisation des très grands Dave Grossman et Tim Schafer (concepteurs des deux premiers Monkey Island). On y retrouve l'humour, les personnages attachants, le scénario délirant et les décors colorés de tous les bons jeux de LucasArts, qui ont su faire la belle époque du studio. Utilisant le moteur SCUMM, crée spécialement pour ce type de jeu (Script Creation Utility for Maniac Mansion), Day of The Tentacle est à l’image de son ancêtre Maniac Mansion (1987), avec la touche graphique en plus et l’humour de Tim Schafer en premier plan. Une tuerie comme jamais plus on n’en fera, enfin peut-être si Double Fine Productions (studio des vieux de LucasArts dont Grossman et Schafer) décide de s’y remettre sérieusement. - Torché le 29/06/2006 à 9h56 par Jivé.
La péroraison
Day of the Tentacle est l'emblème d'une génération, le 8e de la série des SCUMM après ZakMcKraken, Monkey Island ou Maniac Mansion. Bref, comme les autres de la série de jeux vidéo loufoques de Lucasfilm Games (ancien nom de LucasArts), DOTT est une tuerie, à mettre entre toutes les mains, et ne pas y avoir joué est un crime.
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» Day of the Tentacle, par sa perfection, est incomparable. Mais dans l'idée, on retrouve la saga LucasArts évidemment et en premier lieu Monkey Island, Sam & Max et Zak McKraken. Ensuite, allez voir plus vieux et chez un autre studio: Les Chevaliers de Baphomet. Enfin, pour encore s'approcher des années 2000, on pourrait penser à Runaway. Un dernier titre? Je dirais Space Quest, pour l'humour débile.
Le verdict
Jeu PC | Point and Click | Edité par LucasArts | Sorti en 1993
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10
10
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Fan de DOTT07/04/17#1
"Une tuerie comme jamais plus on en fera" : d'ailleurs, jamais plus on en a fait !