Quiconque aime la bande-dessinée, classique ou comic s'imagine prenant la place du héros partant à l’aventure. Parfois même ces simples planches nous font davantage rêver que les versions animées qui en résultent. Sega nous propose un beat'em all original pour animer ces planches avec classe.
TLDR
JOUABILITÉ
Complet mais dur
NOSTALGIE
Ne l'oubliez pas!
Premières joutes sur papier
Sketch Turner, qui n’a pas seulement un nom à chier, est un dessinateur de talent qui va se retrouver embarqué dans une drôle d’aventure. La scène se déroule à New-York City, un soir pluvieux, Turner travaille sur son comic se déroulant dans un avenir plus ou moins proche et
post-apocalyptique. Un éclair frappe son bureau et le méchant de son histoire, Mortus, sort de la BD et envoie notre artiste à sa place. Pour être libéré de sa malédiction, Mortus devra faire tuer Turner pendant que ce dernier cherche le moyen de sortir de sa création. Le studio de développement,
Sega Technical Institute, une succursale de la maison mère
Sega, apprécie beaucoup les comics et les créateurs du soft ont déclaré s’inspirer de
X-Men, Spawn, des Dark Horse Comics ou encore de la saga
Alien. Mais ce n’est pas tout, l’influence du clip Take On Me (dans lequel une femme entre dans une BD pour y retrouver son héros) du groupe A-Ha paraît évidente.
Une zone comme X
Leurs différentes inspirations se ressentent dès les premiers pas de Turner dans le jeu. Beaucoup de couleurs, des ennemis ressemblant à des Aliens justement, un style dynamique, un univers finalement plutôt sombre. Le joueur se déplace donc dans les cases d’une bande-dessinée de manière non linéaire, il peut ainsi passer à la case du dessous ou celle de gauche, mais pour évoluer, il devra d’abord tuer tous les ennemis de la case présente ou résoudre le puzzle, en général assez facile. Turner est guidé dans sa progression par Alyssa Cyan, patronne de la force New World Empire, pour sauver l’humanité sur Terre. Ils discutent d’ailleurs par radio, les dialogues apparaissant sous formes de phylactères, des bulles pour simplifier.
Le style est donc du
beat’em all, bien punchy comme on aime. Turner, pour un artiste, est expert en kung-fu, et peut assez rapidement mettre ses ennemis à terre ou les projeter dans la case suivante.
Turner, pour un artiste, est expert en kung-fu
Il peut également ramasser des objets, comme le couteau qu’il lance, des explosifs ou même des petites bouteilles pour récupérer de la santé. Dès le premier niveau, Sketch sera accompagné de Roadkill, un rat qui lui permettra de découvrir des objets cachés, de résoudre certaines énigmes et également de prendre part au combat en électrocutant les ennemis aux alentours. Il faut toutefois utiliser Roadkill avec parcimonie car il peut se faire éjecter par un ennemi trop puissant.
Dur dur d’être une BD
La mode était au grunge, ça se voit
Comix Zone comporte six niveaux, chacun composé de trois épisodes de deux planches. De prime abord, cela ne paraît pas bien long mais la difficulté est telle que les joueurs qui ont terminé le jeu ne sont pas si nombreux. Pour s’assurer d’un challenge relevé, les développeurs ont donc imposé des combats fréquents et face à des ennemis de plus en plus coriaces. Jusque là, rien d’exceptionnel. La barre de vie de Turner descend cependant bien vite et il n’a pas de vies pour revenir au dernier
checkpoint, puisqu’il n’y en a pas. Aucune sauvegarde, aucun mot de passe pour reprendre son niveau,
Comix Zone est un vrai jeu à l’ancienne qu’il faut finir d’un trait sans mourir une seule fois. Mais les perfectionnistes n’auront pas fini de s’arracher les cheveux, car le jeu possède deux fins, une heureuse et l’autre moins. Mais le dynamisme et l’action frénétiques donnent envie de relancer le jeu pour des sessions plus ou moins longues. L’univers étant également très immersif, on prend beaucoup de plaisir à bastonner à tout va et trouver les bonus cachés pour avancer dans l’aventure de manière plus aisée.
- Torché le 19/05/2012 à 10h12 par Robin Masters.