Posséder une superbe voiture, l’équiper comme il se doit et faire régner l’ordre selon ses propres méthodes, voici ce qu’il est permis de faire avec Auto Destruct. Allez, on attache sa ceinture, on chausse ses lunettes de soleil et on met le pied sur le champignon.
Difficile de louper la cible...
En 1997 sort
Grand Theft Auto, jeu dans lequel on incarne un malfrat prêt à tout, surtout à semer le chaos, pour parvenir à ses fins et gagner beaucoup d’argent. Début 1998,
Need for Speed III: Poursuite Infernale demande aux joueurs de gagner des courses tout en semant les forces de l’ordre. En 1999,
Driver propose des missions en voiture dans un décor réaliste. Avec
Rage Racer et
Gran Turismo, la fin des années 1990 rime avec jeux de voiture, violents ou non.
Electronic Arts missionne donc le studio suédois
Neurostone pour créer un jeu de voitures avec de l’action et un scénario, histoire de donner un intérêt aux courses sauvages.
La fameuse vue du dessus. GTA, prends garde à toi.
Dans
Auto Destruct, dans un futur proche, on incarne Booth, un mec qui rencontre quelques problèmes dans sa vie personnelle. En plus de son nom pourri, il doit faire face au meurtre de sa famille par un mystérieux culte religieux. Assoiffé de vengeance, Booth intègre une organisation clandestine, le Temple, qui lui permettra - il l’espère - de retrouver les meurtriers de ses proches. Booth étant plutôt à l’aise un volant entre les mains, le Temple lui propose un bolide exceptionnel. Ultra rapide, très maniable, jolie, la cylindrée embarque sur elle une tripotée d’armes redoutables, bien loin des carapaces et peaux de bananes de
Mario Kart. Booth va donc devoir suivre les instructions qu’il reçoit par radio et partir à la poursuite de tanks, d’hélicoptères ou de voitures pour les détruire.
Rapide et furibond
Booth devra également secourir et escorter des VIP, faire quelques filatures ou parfois même fuir une zone. Il faudra également surveiller ses munitions ainsi que son essence, les ressources n’étant pas illimitées. Les passages à la station-service permettront de faire le plein et de réparer la voiture dans les trois villes fictives qui peuplent le jeu. Les villes sont d’ailleurs d’immenses aires de jeu, chose plutôt rare pour l’époque, et le tout tourne sans sourciller. La conduite s’avère plutôt instinctive et nerveuse comme il faut, aidé par plusieurs caméras (vue intérieure, vue extérieure, vue de dessus) pas trop capricieuses.
Avec ses 25 missions,
Auto Destruct propose une aventure suffisamment longue, haletante et assez ardue (certaines missions sont à s’arracher les cheveux). En opposition à ces nombreuses qualités, plusieurs défauts viennent ternir un peu le tableau final. Les cartes, certes grandes, sont désespérément vides. Peu de piétons mais également peu de véhicules, Booth a peu de chance de faire un génocide là où il passe. Dernier défaut, sa gestion des collisions très peu précise. Il en faudra beaucoup pour ruiner la voiture de Booth.
- Torché le 09/08/2019 à 8h00 par Robin Masters.