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Pizza Syndicate: le jeu qui en a un gros dans son calzone

  2 avis
Jeu PC | Gestion | Edité par Software 2000 | Sorti en Mars 1999
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Pizza Syndicate, un titre n'a jamais aussi bien porté son nom et en même temps n'a jamais été aussi obscure. Car sous ses airs de jeu de gestion de petite entreprise de type fast-food se cache l'un des jeux de simulation de la pègre des plus poussés. Mais aussi l'inventeur de la pizza-ananas du Démon.

TLDR

FUN
100% marrant
JOUABILITÉ
Complet et complexe
TECHNIQUE
Mignon
NOSTALGIE
Souvenir > Réalité

Plusieurs villes sont disponibles pour créer votre empire.
J’ai attendu super longtemps pour le faire ce test. Déjà parce qu’on ne traite les jeux de 1997 à 1999 que depuis assez récemment dans la longue histoire de GameTrip et que ce jeu est donc bien sorti à la toute fin des années 90. Et aussi parce que j’avais des «vrais» jeux un peu plus importants à traiter avant. Non pas que Pizza Syndicate soit une bouse, mais c’est surtout qu’il est si peu connu et si étrange que je ne suis pas sûr qu’il intéresse grand-monde. D’ailleurs si tu le connais aussi, je serais ravi d’avoir ton commentaire pour me soutenir et me sentir moins seul. C’est ça où je noie mon chagrin dans un chianti en mangeant une bonne bolognaise, mamamia. Ah mince, ça y est, je suis contaminé.

Spaghetti aux marrons

Les outils de customisation des restaurants sont assez complets.
Bon, comme son nom l’indique en France (car aux USA, il se nomme Fast Food Tycoon, qui n’est pas réellement le concept du jeu), ça parle d’une partie de la population immigrée de New York qui a décidé de se lancer dans la cuisine de mets typiques pour les locaux. Pizza Syndicate est assurément un jeu de gestion. En premier lieu, de gestion d’une pizzeria, ce qui était super novateur à l’époque où on n’avait pas 2000 «jeux» sur téléphones sur le même thème. Vous passez donc par plusieurs étapes. Vous savez, dans la "Famille", on peut s’arrangerD’abord choisir votre map, puis repérer l’emplacement le plus propice à votre boutique, en fonction des quartiers. Certains bâtiments sont plus exposés, à côté d’un cinéma par exemple, ou de monuments de votre ville (réelle, comme Paris, Venise ou New York), d’autres sont près des docks ou des quartiers chauds, et ont moins d’influence, mais sont du coup moins chers. Une fois choisi, installez votre boutique. Comme tout bon jeu de type tycoon, on rentre dans la phase d’achats et de customisation de votre intérieur, une phase hyper fournie avec un catalogue d'objets de décors énorme, puis on passe au recrutement du personnel. Ce dernier est classé par aptitudes, par expériences, tel un bon RPG, mais possède aussi quelques specs qui peuvent lui fournir des compétences supplémentaires. Il faut aussi trouver un fournisseur et gérer le stock pour votre cuisine.

Le jeu qui a inventé l’œuvre du Démon.
Et puis vient surtout le moment de créer les pizzas. C’est ce qui m’intéressait le plus à l’époque où j’ai découvert ce jeu. On dispose de tout un tas d’ingrédients à poser sur sa pâte. Un coup de thon, des lardons, du reblochon, des cornichons, et voilà la pizza des cons. Choisissez avec parcimonie et tact, car vous payez tout ça dans votre stock, et votre budget peut vite flamber. Et puis il faudra acheter des hangars pour stocker votre bouffe. Créer ensuite votre menu grâce à la centaine d’ingrédients (alors là du coup j’ai rouvert le manuel, et c'est pas indiqué mais on n'est pas loin du compte) et vous pouvez ouvrir votre magasin.

Le syndicat libre (de .45 ACP)

On peut rajouter des merdes du genre cricket ou kangourou. NON SANS HUMOUR.
On entre alors dans la deuxième phase du jeu, qui pour le coup pourrait être votre partie préférée tout comme celle que vous allez délaisser. J’avoue qu’en y jouant à l’âge de 12/13 ans, on s’en tamponne un peu, mais 20 ans plus tard, ça devient plus intéressant. Vous n’êtes pas que pizzaïolo, et dans le monde merveilleux des clichés, vous êtes aussi un mafieux qui utilise sa boîte pour blanchir l’argent des copains. Le côté tycoon, c’est pour la création de l’empire à venir. Dans le monde de la pizza certes, mais aussi dans un monde un peu plus sombre. Et là je laisse durer le suspense et je rajoute un peu d’emphase pour amener la suite de manière douce mais très grave. Vous pouvez donc aussi faire partie de la PÈGRE (le «Syndicate» du jeu). Voilà c’est dit. D’ailleurs vous serez souvent obligés car il peut y avoir quelques razzias de bandits dans les rues pour conquérir le marché. De temps en temps vous pouvez donc avoir une phase en bagnole dans le quadrillage de la mapdu jeu, pour faire un casse, une descente chez un concurrent, et ensuite pour échapper à la police si vous ne voulez pas voir votre empire dégringoler.

Va fa Napoli

La pègre, l'un des aspects les plus essentiels du jeu.
Le jeu propose aussi toute une facette de gestion de type marketing. Vous pouvez sonder des parties de votre clientèle, là aussi des gros clichés. Les bobos avec une écharpe et qui viennent en trottinette ou en dandinant du cul, les hippies avec le bédo au bec, les «croulants» qui râlent tout le temps. Le doublage est bien WTF dans la version française. Leurs attentes sont différentes et donc votre choix de carte conditionnera les ventes. Il est MEGA DUR de contenter tout le monde, voire d’en contenter deux d’un coup… Le mieux étant de faire une carte énorme avec un peu de tout pour tout le monde, et d’obtenir une note d'attrait très moyenne pour tout le monde. Car de toutes façons, avoir une bonne note de réputation sur un segment, c’est peine perdue. Il y a aussi évidemment une page permettant de faire des coups marketings, avec de la TV, des flyers et d’autres lancement de rumeurs pour déstabiliser les concurrents. Si malgré tout vous ne décollez pas, vous pouvez envoyer l’inspection sanitaire après avoir au préalable déposé des rats chez le voisin, mais ça c’est vous qui voyez. Vous avez aussi le traditionnel onglet des banques, des gros requins qui vous fileront de l’argent contre beaucoup d’intérêts. Mais dans la Famille, on peut s’arranger.

Le monde de la finance, selon les développeurs.
Côté graphiques et design, on est sur du bon gros comique. Des personnages de type «gros nez» de la BD peuplent ce petit monde hyper cliché et caricatural, c’est pas très fin mais c’est cohérent avec le monde de la gestion et simulation à cette époque. Tout est fun du début à la fin, jusqu'à la galette même (le CD ressemble à une pizza). Côté sonore aussi, c’est plutôt bien foutu avec des ambiances musicales différentes même si certaines sont répétitives. Ah tiens, les sons de clics sont des bruits de bouches: si ça c'est pas «foufou» hein. Le seul réel souci c’est qu’on peut vite s’y perdre au début tellement il y a à faire (gestion des stocks, de l’emploi du temps de vos serveurs, de la carte, des petits boulots de la pègre etc.), de quoi justement délaisser peut-être certaines parties pour se concentrer sur d'autres. Mais heureusement une option permet de déléguer à l’IA certains aspects. À noter aussi que le jeu permet de jouer jusqu’à 6 avec un mode multi où chacun dispose de sa chaîne de restaurant dans l’une des nombreuses villes disponibles dans le jeu et doit donc se battre comme dans un Civilization pour être le meilleur Al Capone des temps modernes. - Torché le 22/08/2019 à 22h30 par Jivé.
La péroraison
Un petit bijou de second degré qui allie gestion de restaurants et simulation de mafieux. Globalement le jeu est propre, fun, avec des tas d'aspects sympa du jeu de gestion, et possède un énorme replay value qui peut vous accrocher des heures. Un peu fouillis au démarrage, il peut aussi se jouer en zappant des parties entières du gameplay.
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» Dans le genre du jeu de gestion simulation de second degré, on peut citer la série des Tropico sur PC qui a débuté deux ans après. Mais en terme de gestion un peu WTF de ce type, les jeux sont peu nombreux. Si vous aimez la gestion d'empire, il y a eu Restaurant Empire ou Hotel Giant par exemple (mais c'était à chier), ainsi que toute une «ère JoWooD». Après, si vous cherchez du sérieux dans le monde de la bouffe, la dernière claque que j'ai eu c'était Cooking Simulator, mais ce n'est que de la cuisine, il n'y aucune gestion de restaurant. Bref, Pizza Syndicate était vraiment unique.
Le verdict
Jeu PC | Gestion | Edité par Software 2000 | Sorti en Mars 1999
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7
10
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MonSavon26/11#2
Tellement et trop complet comme dit mon VDD. Mais en même temps c'était ça qui m'a fait découvrir la gestion à 14 ans. On est loin quand même du matraquage bourrin d'un Capitalism II que j'ai découvert à la même période, ouf.
Kervetkiller28/09/23#1
Ce jeu est dingue 20 ans après je l’aime j’y pense Encore ! Par contre Accrochez vous pour être en bénéfice c’est chaud Peut être la mafia n’était pas assez utilisée car : raccord avec l’auteur de ce bel article je n’étais pas très loin de 12/14 voir 15 ans…. A la fois complet jusqu’à gérer l’emploi du temps des mecs qui bossent pour qu’un serveur ne se retrouve pas sans cuisto qui lui sait faire des pizzas mais si c’était que ça : il faut gérer de l’emplacement de la plante verte du resto, de la couleur du sol forcément jaune fluo pour aller avec le jukebox !!! on aime mais il y en a un poil trop il faut faire tellement de choses de la pub choisir notre banque faire face aux punks aux rats aux inspections de l’hygiène concevoir les pizzas de A à Z acheter des armes pour équiper votre gang laisser des places pour les handicapés placer chaque chaise dans le resto Magnifique mais tellement complet