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Devil Dice: un jeu un dé six

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Jeu PSX | Réflexion | Edité par Sony Computer Entertainment | Sorti en Janvier 1999
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Tetris? Surfait. Columns? Mouais, coloré, quoi. Puzzle Bobble? Yoshi qui tire des boules. Pac-Man? Aussi jaune qu’un citron. Bomberman? Un pyromane. Non, vraiment, je ne vois pas un seul Puzzle game qui vaille le coup. Un jeu de dés? Alors là, je dis oui, car évidemment c’est du jamais vu.

TLDR

FUN
Pas con
JOUABILITÉ
Imparfaite
TECHNIQUE
Kitsch
NOSTALGIE
Mignon

Une belle combinaison de dés 6!
Nous sommes au Japon, à Fujisawa, dans la province de Kanagawa, en plein été 1996. Yuichi Sugiyama, la vingtaine bien entamée, vient de fonder son studio de développement, Shift, il démarre la création de son premier jeu, Devil Dice. Fasciné depuis l’enfance par les dés à six faces, il possèderait plus d’une centaine de cubes à rouler et en garderait même deux toujours sur lui, comme un porte-bonheur. Cette idée fixe d’un jeu autour du dé le mène donc logiquement à un jeu de réflexion, orienté puzzle.

Au départ développé sur le kit de développement pour PlayStation Net Yaroze, Devil Dice est l’un des seuls jeux à avoir passé le cap de la commercialisation sur la console grand public de Sony. Difficile de comprendre comment faire un jeu vidéo avec des dés? Plus simple à jouer qu’à expliquer, tentons d’assimiler son concept. Le joueur contrôle un petit diablotin qui déambule sur un plateau accueillant un certain nombre de dés plus gros que lui. Le joueur peut courir et passer de dé en dé, ou bien le faire rouler dans la direction souhaitée selon les possibilités de l’environnement, changeant ainsi la face visible (vers le haut) du dé en question.

La salsa du démon

On remarque le sol tuné.
Bien entendu, le but ne consiste pas à se promener de dé en dé, il faut créer des combinaisons pour faire disparaître les dés par leur couleur, en accordant celle-ci avec le nombre de dés à coller. Rien compris? Exemple: en faisant rouler les dés, il faut rassembler au moins quatre dés avec la face 4 pour qu’ils «fusionnent» et disparaissent. La face avec le 1 ne compte pas et les combinaisons démarrent donc avec 2, le plus complexe étant de rassembler six dés avec la face 6. Imaginez donc un plateau avec une trentaine de dés en vrac à faire rouler dans tous les sens pour faire des combinaisons. Ici se situe le cœur du gameplay, à savoir faire rouler les dés en fonction de leurs faces et des autres dés autour pour combiner et gagner le plus de points avant la fin du décompte.

Quatre modes de jeu s’offrent à vous dans Devil Dice, rien de bien exceptionnel toutefois, il s’agit d’approches différentes pour faire toujours la même chose, à savoir faire rouler des dés. Devil Dice était déjà kitsch à sa sortieLe mode Trials, que l’on pourrait appeler le mode Arcade, consiste à combiner le plus de dés tandis que la grille continue de voir pousser de nouveaux cubes, le but étant donc d’engranger le plus de points possibles tant que cela est encore possible. Le mode Battle, certainement le plus intéressant, oppose le joueur à l’ordinateur, chacun essayant de réaliser le plus de combinaisons de dés possibles en faisant rouler les dés de son adversaire au passage et ainsi le pénaliser. Wars oppose jusqu’à cinq joueurs humains simultanément (avec le multitap) ou quatre contrôlés par l’ordinateur, chacun devant faire ses combinaisons, le dernier diablotin debout remportant la partie. Pour finir, le mode Puzzle propose des défis à relever, comme faire disparaître tous les dés ou certaines couleurs avec un nombre limité de mouvements.

Sympathy for the devil

Les défis du mode Puzzle.
Manette en main, Devil Dice s’avère à mon grand étonnement plus facile à appréhender que prévu. Le concept m’avait paru si particulier et pourtant mes premières parties n’ont pas été un cauchemar, loin de là. Le jeu a le mérite d’offrir une approche du Puzzle Game différente de ce qui se faisait alors, tout en demandant de la réactivité, de la stratégie et de l’ingéniosité. Niveau qualité, on est bien, c’est vrai. A juste titre d’ailleurs, Devil Dice ne débarque pas avec la prétention de Metal Gear Solid et fait très bien ce qu’on lui demande. Très honnêtement, je n’aurais pas été contre un peu plus de diversité dans les décors, couleurs de dés, personnages voire même dans les modes de jeu. Graphiquement, Devil Dice était déjà kitsch à sa sortie: couleurs criardes, qui ne s’accordent pas, musique désuète, le combo parfait. - Torché le 23/01/2020 à 9h54 par Robin Masters.
La péroraison
Moi j’aime bien. Devil Dice, c’est un peu le jeu que tu aimes mais tu ne sais pas trop pourquoi, impossible de te justifier. Ça n’a rien de sexy, c’est mal coloré mais le reste est impeccable, c’est tout. Il fait bien ce qu’on attend de lui, moi ça me va.
Futur en tailleur
Sur chaque test, l'auteur se met en tailleur pour se poser une ultime question: «avec le recul, aujourd'hui, quel jeu m'a procuré autant de sensation que cet oldie?» Après Devil Dice, Shift nous a fait XI Jumbo et XI Little au Japon uniquement, également Bombastic sur PS2, avec Shaggy en guest-star (à l’époque, ce n’est pas rien). A part eux-mêmes, je ne vois pas d’autres développeurs ayant réalisé un jeu de ce type.
Le verdict
Jeu PSX | Réflexion | Edité par Sony Computer Entertainment | Sorti en Janvier 1999
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7
10
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