Comment un jour, un petit génie de chez Sierra (réalisé par les gars de Coktel pour l’occasion, et ça se voit dans le style) a-t-il pu trouver un nom aussi débile et énigmatique? N’empêche, j’ai l’impression d’être le seul à avoir jubilé comme un fou devant cette petite merveille sortie en 1994.
TLDR
TECHNIQUE
Made by Pat Dumas
Un jeu d’aventure, tendance
point’n’click, c’est déjà fun. Mais rajoutez de l’humour encore plus pourri que dans les meilleurs épisodes de
LucasArts, et vous obtiendrez le scénario et le concept de ce
Woodruff et le Schnibble d’Azimuth, un nom qui en dit long sur le contenu. Cette fresque de
Sierra reste vraiment, malgré le poids des années, un délire qui n’a pas vieilli.
Moi, mon ours, et le Schnibble
Un magicien se cache dans le bar.
Disons que l’histoire est toute aussi idiote que le reste du jeu. Vous êtes Woodruff, une sorte d’alien avec une tête bizarre, proche du graphisme de la série des
Gobliins ou de
Adi, chez
Coktel. Votre père, le professeur Azimuth, a été kidnappé dans une séquence d’intro très drôle, et vous avez été envoyé un poil dans le futur. Malheureusement, et vous le découvrirez en écoutant les dialogues crétins et l’allure de gamin de notre héros tout rose, votre corps d’adulte héberge votre cerveau d’enfant de 5 ans. Sous-développé et amnésique depuis ce voyage dans le temps, Woodruff ne se souviendra que de l’ours en peluche assassiné par les ravisseurs de son père, ainsi que du mot: Schnibble. N’ouvrez pas de dictionnaire, ce mot inventé est vraiment... bah inventé. Bref, vous êtes désormais dans une terrible société, orphelin, à la recherche de votre père et du sens de la vie... enfin du mot Schnibble surtout. Et à vrai dire, moi aussi, je cherche toujours le sens.
Les Bouzouks sont parmi nous
Le conseil des sages Bouzouks.
Encore un mot crétin. Peut-être une référence au capitaine Haddock? Je ne sais pas. Mais en tout cas, ce petit nom rigolo est le nom donné à l’espèce résidant sur la planète où évoluera le jeune Woodruff. Dans une série de décors superbement réalisés par l’artiste
Patrick A. Dumas, où se mêleront aventure épique et réflexions intenses, vous allez jouer à la manière d’un
point’n’click banal, un poil plus complexe que les autres. En effet, le défaut principal du jeu réside dans la complexité des énigmes, basées sur l’humour décalé et tordu de l’auteur. La nécessité d’avoir la solution du jeu sous les yeux réduit un peu le fun et la durée de vie, qui reste tout de même très longue, comme tout bon jeu d’aventure. Pour le reste, ne vous en faites pas: c’est beau, même très beau, dans un univers post apocalyptique où la seule race à avoir survécue aux guerres atomiques sont les Bouzouks. De quoi vous mettre l’eau à la bouche non?
- Torché le 02/06/2006 à 9h56 par Jivé.