Vous êtes mort. Ouais, d'habitude, on lit ça quand on s'est mollement ramassé dans le premier trou venu. Ou qu'un tireur quelconque et bien trop patient (ben oui, ça faisait des jours qu'il attendait sur sa plate-forme pour pouvoir vider son chargeur) ait réduit cette longue jauge d'un point de vie (oui, 1). Mais là, non. Vous êtes mort. Et c'est un début.
TLDR
TECHNIQUE
Un peu transparent
NOSTALGIE
Souvenir revenant
Avenging Spirit, je l'avais évoqué dans mon
dossier sur les jaquettes. C'est en effet le tout premier jeu pour lequel j'ai publié un test sur Internet – et ça fait déjà pas loin de 10 ans. Et oui ma bonne dame, c'est comme ça. D'ailleurs, il va en être question, ici, d'âme. Bonne ou non, peu importe – bien que, vu que c'est le joueur, on va dire qu'on en a affaire à une bonne, d'âme. (nd Jivé: je ne savais pas que j'avais recruté Raymond Devos, moi, en fait!)
Vous êtes mort
Vamp, gangster, kangourou: fais ton choix de début de partie!
Oui, bon, ça, on a compris, mais pourquoi? Et bien figurez-vous que le jeu, version
Game Boy d'un titre
arcade sorti l'année précédente, comporte un scénario. Et contrairement à
l'ami moustachu dont l'histoire tient sur un timbre, celle d'
Avenging Spirit serait plutôt du genre feuille de PQ. Et avec une telle surface, on obtient quoi? Facile, une demoiselle en détresse, la copine du défunt héros, à aller sauver, pour changer. Mais à la place d'une tortue géante, bipède, à pointe et cracheuse de feu, on a ici plutôt droit à une bande de gangsters.
Kangourou possédé VS chien bipède à grosse tête. Un premier combat de boss... particulier.
Ces derniers, voulant récupérer les travaux sur «l'énergie fantomatique» développés par le père de la nana naturellement kidnappée, cherchent... Ben à l'enlever, justement. Dans une vaine tentative pour la protéger, notre héros s'interpose: 3 balles dans le buffet, la question est réglée. Ici, on n'est pas dans
Robocop: personne ne va ramener notre bonhomme à la vie façon boite de conserve pour aller défendre veuve, orphelin, veau ou cochon. Ou délivrer sa copine encore en vie. Du coup, le presque beau-père vous ramène presque à la vie (faut croire qu'il est très porté sur le mariage), sous forme d'esprit vengeur (soit la traduction du titre).
L'apogée du capitalisme: la possession
Ah on tire plus la langue, là, hein?
Mais notre esprit vengeur, un petit fantôme adorable toute langue dehors dispose d'une barre de vie tout mort qu'il soit... Et elle se vide inéluctablement, le temps passant.
Trois balles dans le buffet, la question est réglée
Pour que la partie ne s'arrête pas passées les premières 30 secondes, il y a une solution, que dis-je LA solution: la possession. Il faudra donc posséder des
PNJ croisés dans les niveaux... pour pouvoir butter tous les autres.
Gangster en imper et pistolet, mécha lanceur de missiles, mage déguisé en chat lançant des éclairs, petite fille lançant des ballons explosifs ou encore pervers cachant sous son manteau des chauve-souris, il faut croire que notre syndicat du crime mange à tous les râteliers (il y a même un espèce de kangourou, c'est dire).
Ca voudrait dire que les robots ont un esprit?
Le bon côté, c'est que ça offre une grande variété de
gameplay, par contre... ça incite au suicide, pour passer d'un corps à l'autre de sorte à tester les différents persos! Le soucis, c'est que la barre de «vie» de l'esprit, qui a le bon goût de rester stable au cours d'une possession, descend quand même un peu quand le corps possédé prend cher. Oui, ça fait donc deux barres de vie à gérer. Chaque niveau s'achève sur un classique combat de boss. Enfin, classique: entre le mec déguisé en chien, le bulldozer ou le ver géant façon
Contra, on a quand même droit à un peu de variété (et à des questions quant à la gestion de la ville...).
Domaine poli/milieu urbain
Mecha ballerine recherche machine de chantier pour grande défonce.
L'essentiel du jeu se passe en milieu urbain: rues, immeubles et leurs toits, usines (toujours au top en centre ville)... Graphiquement, ça reste assez fin, considérant le support. Les différents personnages se reconnaissent bien et ne se perdent pas dans le décor. On a même droit à des
artworks entre chaque niveau, histoire d'illustrer l'avancée des événements. Oh, et ai-je besoin de dire que, globalement, on est sur du mignon?
Par contre, niveau son, on est moins gâté que sur les graphismes ou la variabilité des actions. C'est correct, mais sans plus. A vrai dire, au moment d'écrire ce test, je ne me souviens déjà plus des musiques...
Durée de double barre de vie
Les classiques lasers de toute usine qui se respecte.
Le jeu présente un avantage, pour les mauvais comme moi: les continus sont infinis. Comme il n'y a ni sauvegarde, ni mots de passe, il faut donc le finir d'une traite, avec un certains nombres de répétitions... Mais c'est jouable.
Avenging Spirit a plutôt été bien reçu à l'époque, surtout pour sa version arcade, mais la version portable n'a pas à rougir. En tout cas, les deux versions ont eu droit à des rééditions sur téléphone et console virtuelle de la 3DS. A noter que la boite de jeu est vraiment différente entre les régions... Ah, mais je n'ai pas besoin d'en parler, il vous suffit de lire ce
dossier (si ça c'est pas de la bonne pub!). Enfin, et chose peu courante pour l'époque et le support, le jeu se permet le luxe de deux fins différentes. Et je vous laisserai les découvrir.
- Torché le 12/11/2020 à 21h59 par Flappy.