Alex Kidd, avant d'être un Deejay américain (si, si, voyez mon avocat, Me. Simon Gougeulle, si vous ne me croyez pas) était une mascotte, que dis-je, un symbole de chez Sega: un genre de plombier vêtu de rouge, mais sans la moustache ni le chapeau. Et pis sans le logo Nintendo qui se baladait autour...
TLDR
JOUABILITÉ
Bon plateformer
TECHNIQUE
Haut en couleurs
NOSTALGIE
Alex = Master System
1er novembre 1986 au Japon, soit presque 21 ans en arrière par rapport à aujourd’hui (logique). La
Master System vient de débarquer dans le parc vidéoludique.
Sega mise sur sa nouvelle mascotte, un emblème avec des rouflaquettes:
Alex Kidd. Le premier jeu l’emmène dans un monde merveilleux, d’où le nom de
Alex Kidd in Miracle World. Ce jeu deviendra alors le plus connu de
la série des Alex Kidd, non pas parce qu’il est le meilleur (le second,
Alex Kidd in Shinobi World, est mieux réalisé), mais tout simplement car il est intégré à la machine de l’époque.
Découverte du jeu: 1992, Master System II
Un décor très coloré, inspiration Kirby et Mario...
Alex Kidd et son monde merveilleux furent inclus également dans la
Master System II lors de sa commercialisation. Dans le jeu, notre brave Alex part à la recherche de son frère Eagle, qui fut lâchement capturé par Janken le Grand. Le grand, le vilain, le pas beau, bref le BDFDJ, autrement dit
«boss de fin de jeu». Comme on peut le comprendre facilement aujourd’hui, mais moins facilement à l’époque de la sortie du jeu, en pleine jeunesse folle, Alex est le contre-pied direct du
Mario de
Nintendo. Et la réalisation le démontre bien aussi: plates-formes, boss de fin de niveaux, un bouton pour courir et un bouton pour le punch. Du Mario tout craché. Alex Kidd est réputé pour ses poings en argent, comme le montre la jaquette du jeu, ce qui est bien pratique pour exploser des murs, mais pas folichon pour serrer sa copine dans ses bras. C’est donc pour cela qu’il passe son temps à commander des pizzas et chercher son frère au lieu d’aller draguer en boîte de nuit.
Pierre, feuille, ciseaux, tondeuse à gazon
Les grenouilles, elles sont méchantes. La moto, elle est pratique. Et les sacs d'argent aussi.
Les pratiquants de la langue japonaise l’auront compris: le nom du gros vilain (Janken) est la traduction directe en langage barbare (en romaji, le japonais des gens qui savent pas lire les idéogrammes) du jeu «pierre feuille ciseaux». Ce sobriquet prend tout son sens lorsqu’on apprend (très vite) que les gros combats du jeu se jouent... à pierre feuille ciseaux. À vous de choisir la configuration de votre main, face au gros vilain, pour le battre. Un recours sympathique à la non-violence, encore mieux que d’écraser des champignons ou d’aspirer des cailloux (avez-vous compris la subtile comparaison à
Mario et
Kirby?)
Du bonheur en 16 couleurs
Un exemple de partie de Janken. Là, je pense à main.
Bref, cet opus d’Alex Kidd est très marrant. En plus des parties de Janken pour faire défaillir les trois sbires du gros vilain (Paper Head, Scissor Head et Rock Head), où le but est de faire deux bonnes combinaisons sur trois manches, vous aurez également droit à des parties de combats traditionnels. Alex peut également s’aider des boules de télépathie pour voir à l’intérieur de la tête de son ennemi, afin d’agir en conséquence. Mais attention, le jeu prévoit des petits changements de dernière seconde pour vous empêcher de trop utiliser votre boule. Le jeu ne disposant pas de système de sauvegarde, il devient extrêmement compliqué et prise de tête lors des parties de Janken «à l’aveugle», même si le jeu prévoit un genre de système de probabilités en fonction des dernières manches jouées. De plus, vous disposez d’un système de vie pour ne pas devoir tout recommencer à chaque défaite. Enfin, le jeu repose également sur un système de monnaie qui permet d’acheter certains objets comme des véhicules (et particulièrement la moto), ce qui permet de finir les stages à une vitesse folle. Encore une fois, si vous perdez, la monnaie emmagasinée disparaît de l’inventaire, raaahaaaa.
- Torché le 16/08/2007 à 9h56 par Jivé.